Les prairies fleuries

Il s'agit d'un ensemble prairies dispersées sur le Territoire de Belfort et regroupé en dix secteurs principaux. Les prairies comprises dans le périmètre ont été sélectionnées en raison de leur richesse floristique. La surface totale est de 140 ha.

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Ces espaces sont généralement gérés par l'agriculture de manière très extensive. Les caractéristiques de ce type de milieu sont dues essentiellement à une très faible fertilisation (oligotrophie) et une fauche tardive, ces deux conditions garantissant la richesse toute particulière de ces prairies. On peut compter alors jusqu'à 40 espèces végétales différentes.

Ces prairies peuvent être de plusieurs types : prairies dites humides, développées sur des sols gorgés d'eau au moins une partie de l'année, et notamment importantes en termes de régulation hydrique et de qualité des eaux ; prairies sèches ou maigres, développées sur sols superficiels et drainants ; et prairies dites mésophiles, intermédiaires entre les types précédents, et généralement très fertiles.

Ces sites constituent les dernières traces de modes de gestion agricole en régression importante, reliques d'une agriculture aujourd'hui très fragilisée. La pérennisation de ces espaces à forte valeur biologique est souhaitable, et possible, ces prairies donnant un fourrage de qualité, d'une grande typicité.

La conservation durable de ces secteurs, par préservation de l'occupation actuelle du sol et maintien de pratiques extensives, constitue le principal objectif de ce programme.

  • Inventaires floristiques réalisés en 2008-2010 par le CBNFC (Conservatoire Botanique National de Franche-Comte) et le CREN (Conservatoire Régionale des Espaces Naturels).
  • Mise en place de mesures agri-environnementales en 2011 pour une durée de 5 ans.

Mise en place de mesures agri-environnementales sur environ 40 ha. Il s'agit d'un contrat signé entre l'exploitant et le Département afin que l'agriculteur maintienne sur la prairie au moins 4 plantes parmi une liste de 40 plantes indicatrices de biodiversité.

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Ces prairies oligotrophes sont riches en plantes dicotylédones (plantes à fleurs), certaines d'entre elles étant tout à fait spécifiques de ces habitats oligotrophes (comme le Silène viscaire, le Meum à feuilles d'Athamante...), et à ce titre raréfiées. Cette diversité de plantes attire une diversité d'insectes dont des espèces rares protégées (Damier de la succise, Cuivré des marais...) et une multitude d'insectes utiles (abeilles et autres pollinisateurs...).

Selon les conditions particulières d'humidité (topographie, exposition...) peut également se développer un cortège rarement étudié, la fonge. Encore mal connu, ce patrimoine présente une diversité biologique très importante, avec un caractère bioindicateur très marqué.

Enfin, quand les surfaces sont suffisamment étendues et l'intégrité paysagère encore satisfaisante, d'autres espèces comme les oiseaux prairiaux ou de bocage y trouvent également un habitat propice (Courlis cendré, Pie-grièche écorcheur...).